Dans « le Royaume », impressionnante enquête sur les origines du christianisme, l’écrivain s’interroge sur le catholique fervent qu’il a été pendant trois ans. Entretien.

Emmanuel Carrère a donc été déclaré hors-Goncourt. Son «Royaume» ne figure pas sur la première sélection établie par les membres de l’Académie des dix. Et il n’aura pas non plus le prix Renaudot, puisqu’il l’a décroché en 2011 avec son excellent «Limonov ». Tant pis. Ça n’empêche pas son livre sur la foi d’être diaboliquement intéressant.

Sans doute y a-t-il ici et là quelques provocations un peu gratuites, un peu gamines, comme une apologie de la masturbation féminine dont on saisit assez mal la nécessité, mais il est comme ça, Carrère, il a toujours aimé s’encanailler, jouer au mauvais garçon. Ça doit être sa façon de rester adolescent. A chacun la sienne après tout.  Pour le reste, «le Royaume» n’est pas exactement le livre d’un ado qui cherche à faire enrager sa mère. C’est celui d’un homme mûr, qui s’interroge sur ce qui se passe quand on se met à croire en Dieu, et sur ce qui nous en reste quand on n’y croit plus.

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