Encre connectée, motif évolutif, tatouage qui permet de surveiller son taux de glucose… Nos épidermes s’apprêtent à vivre une petite révolution. Top cinq des projets de tatouage du futur.

Quand on sait que l’inventeur de l’aiguille à tatouage telle qu’on la connaît aujourd’hui l’a mise au point en 1891 à New York, on peut penser qu’il était temps qu’un peu de révolution technologique se glisse dans le processus. C’est principalement dans la nature de l’encre que se situent les enjeux du renouveau, souvent en lien avec le développement des nouvelles technologies.

En 2012, Nokia mettait au point une encre qui, par des ondes magnétiques, vibraient en même temps que sonnait le téléphone de la personne tatouée. On pourrait citer aussi l’encre UV, accessoire phare des raves de années 90, qui ne dévoilait le tatouage qu’une fois les lumières blanches activées… Toutefois, les risques sur la santé des porteurs sont encore peu définis. De toutes ces expérimentations sont nés de nouveaux procédés de tatouage, qui sortent de l’ornementation pure pour devenir des outils technologiques à part entière.

Le tatouage qui soigne

Les premier tatouages, retrouvés par les archéologues sur des momies néolithiques ou égyptiennes, étaient en réalité des formes d’acupuncture par l’encre. Situé à même notre peau, le tatouage est au plus près de notre biologie interne : rien d’étonnant qu’il s’inscrive dans le bataillon des technologies nouvelle génération de monitoring de notre santé. Les universités Harvard et MIT se sont penchées sur la question, et ont mis au point DermalAbyss, un tatouage intelligent qui change de couleur suivant l’état de santé. Ainsi, cette encre permettrait par exemple aux personnes diabétiques de contrôler leur glycémie, puisque le tatouage leur indiquerait tout écart en changeant de couleur (il passe de bleu à marron pour indiquer toute hausse).

Le tatouage qui bouge

Non pas que ce tatouage puisse s’échapper de votre épaule, mais il pourra y dessiner de jolis motifs évolutifs : des chercheurs de l’université de Pennsylvanie ont mis au point un tattoo à base d’ampoules LED. Ici, pas question d’encre mais d’un substrat de soie (soit une matière avec laquelle le corps va réagir) dans lequel sont insérées les puces LED. Une fois sous la peau, ce substrat se dissout pour ressembler exactement à un tatouage, que l’on peut donc moduler en fonction des LEDs. Les puces qui viennent s’insérer dans la peau sont plus petites que des grains de riz, et similaires dans la confection aux puces des chiens et chats. Toutefois, elles sont disposées sur une matière qui les rend souples et donc esthétiques, à l’inverse des puces animales. Bientôt une version écran ?

Le tatouage connecté

Le concept ? De la feuille d’or en guise de circuit électronique, à même la peau. Chercheur au MIT en stage chez Microsoft Research, Cindy Hsin-Liu Kao a élaboré – en prenant son inspiration des tatouages dorés éphémères de Beyoncé – un tatouage qui conduit l’information, la stocke ou réagit avec le corps du ou de la tatoué·e. Vus sur le défilés de Chris Bevans pour DYNE à la dernière fashion week homme de New York, ces petits inserts cutanés ne sont pas permanents mais se veulent devenir indispensables : contrôle du smartphone, communication, stockage de données… le tout dans l’épiderme. Voulu aussi utile que décoratif, ce système, nommé DuoSkin, a été présenté à l’édition 2016 du festival de nouvelles technologies South by SouthWest à Austin (Texas).

Le tatouage robotisé

Aller au salon du tatoueur, prendre sa place et… dire bonjour à un robot. Si, encore une fois, la technologie est en développement, il serait bien possible que ce soit des bras automatisés qui soient en charge du tattoo du futur. Evidemment pas encore assez précis, ils serait néanmoins efficace pour réaliser des dessins simples et non remplis. Côté sanitaire, rien à craindre, mais un humain sera nécessaire pour réaliser le nettoyage de l’aiguille et l’approvisionnement en encre. 

Le tatouage vivant

Le MIT – l’université est visiblement plus investie dans le tatouage qu’on ne l’aurait pensé – est dotée d’une imprimante 3D qui, grâce à des cellules vivantes génétiquement programmées, réalise des “tattoos vivants”. Leur premier design, un arbre, est constitué de bactéries vivantes. Au contact de la peau, les cellules épidermiques et bactériennes se mettent en action et les différentes couches viennent ainsi former un motif en 3D, complètement interactif. Selon les chercheurs de l’institut technologique du Massachusetts, ces tatouages seraient les prémices d’ordinateurs vivants qui interagiront directement avec la peau, et pourraient être le point de départ de traitements médicaux nouvelle génération. De l’hyper hygiénisme de salons de tatouage d’aujourd’hui à l’injection de bactéries dans la peau de demain, le tattoo 2.0 aura le mérite de détonner.

Wab-infos.com

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