Des scientifiques ont annoncé ce jeudi, comme chaque année, l’heure de l’horloge de l’Apocalypse, qui détermine le temps restant avant la fin de l’humanité. Une mesure très sérieuse.

Combien de temps nous restera-t-il à vivre avant la fin du monde? C’est précisément ce qu’a annoncé ce jeudi après-midi, depuis Washington, un groupe de scientifiques atomistes, qui détermine chaque année l’avancée de l' » horloge de l’Apocalypse  » (« Doomsday Clock » en anglais).

Chaque mois de janvier, l’emplacement de l’aiguille est mis à jour dans ce fameux Bulletin des scientifiques atomistes, pour déterminer sa proximité de minuit, qui symbolise l’heure de la possible fin de l’humanité. Si la démarche peut prêter à sourire, elle est en réalité très sérieuse, et le fruit du travail de scientifiques mondialement reconnus. Et selon, l’extinction de l’humanité est désormais toute proche.

Qu’est-ce que l’horloge de l’Apocalypse?
Ainsi, en janvier 2017, les chercheurs avaient fixé l’heure de l’apocalypse à 23h57 et 30 secondes, soit 2 minutes et 30 secondes avant minuit. Ce jeudi 25 janvier 2018 établit un nouveau record, puisque les aiguilles ont été arrêtées à 23h58, soit 2 minutes avant minuit. Autrement dit, la situation s’est aggravée en l’espace d’un an.

Car au-delà de son côté symbolique et alarmiste, cette mesure est en réalité très sérieuse, puisqu’elle vise à alerter sur l’état général de la planète, qui dépend directement de l’action quotidienne de l’homme et ses conséquences.

L’horloge de l’Apocalypse a d’ailleurs été créée en 1947 par les scientifiques qui ont contribué à l’élaboration de la bombe atomique, conscients des conséquences de l’utilisation de cette bombe sur l’état de la Terre. Objectif: mesurer les conséquences des menaces encourues par la planète.

Plusieurs critères pour la mesure
Depuis, la pratique a perduré. Et l’heure métaphorique de la fin du monde est déterminée tous les ans par de très sérieux chercheurs de diverses universités américaines.

Comme l’explique La Croix , ceux-ci prennent en considération plusieurs indices pour mesurer l’heure de fin du monde, tels que la prolifération des armes nucléaires, mais aussi les innovations technologiques, les cyberattaques, ou encore la crise climatique et le réchauffement global. Le facteur climat est désormais déterminant dans la mesure de survie de la planète.
L’heure de 2018 vient égaler celle de 1953, jusqu’alors la pire de l’histoire de l’horloge. L’an passé, cette heure avait notamment été déterminée par les propos de Donald Trump pendant la campagne présidentielle américaine, sur l’extension de l’arsenal nucléaire des Etats-Unis, ou son climato-scepticisme assumé, qui avaient alerté les scientifiques.

Nul doute que les sorties du président américain à propos de la Corée du Nord, ou sa décision de sortir les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, sont à l’origine du nouveau record établi en 2018.

Le risque nucléaire au coeur des inquiétudes

« Pour sûr, l’année 2017 a été périlleuse et chaotique… avec des déclarations irresponsables dans le domaine nucléaire qui ont enflammé des situations déjà dangereuses », a confirmé à la presse Rachel Bronson, présidente et éditrice du Bulletin of the Atomic Scientists.

« La question nucléaire est ainsi revenue au centre des préoccupations », a-t-elle ajouté, citant les essais nucléaires de la Corée du Nord, un engagement accru de la Chine, du Pakistan et de l’Inde envers leurs arsenaux nucléaires et « l’imprévisibilité » qui ressort des tweets et des déclarations de Donald Trump.

Écrit par: Ricoeur-Suave

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