Jorge Sampaoli, le sélectionneur de l’Argentine, s’est fendu d’un ouvrage à paraître dans quelques semaines et dont les bonnes feuilles sont publiées ce lundi par le journal argentin Clarin. Pour une véritable déclaration à Leo Messi.

Il n’y a qu’à se remémorer le triplé de Lionel Messi en Equateur à l’automne dernier pour se convaincre que l’Argentine actuelle ne serait pas l’Argentine telle qu’on la connaît dans l’histoire du football sans son maître à jouer. Ces trois buts ont envoyé l’Albiceleste au Mondial 2018, alors que les hommes de Jorge Sampaoli se trouvaient en fâcheuse posture dans leur campagne de qualification. Le sélectionneur argentin en a conscience plus que quiconque, lui qui rend un vibrant hommage à son chef d’orchestre dans un livre à paraître avant la Coupe du monde.

« Un joueur qui reste le meilleur du monde pendant dix ans modifie ta façon d’entraîner. C’est difficile d’assumer ce rôle d’entraîneur quand ton leader sait qu’il est meilleur que toi. C’est une responsabilité, mais aussi un grand plaisir, écrit Jorge Sampaoli dans un ouvrage dont les bonnes feuilles sont relayées ce lundi par le quotidien argentin Clarin. J’ai d’abord cherché à l’inclure dans une stratégie pour avoir le contrôle sur lui, maintenant je cherche des solutions avec lui. »

« Faire en sorte que ses coéquipiers soient compatibles »

« Le plus difficile est d’optimiser l’environnement autour de lui, pour que les autres joueurs qui l’entourent ne soient pas écrasés par un tel talent. Il faut faire en sorte que ses coéquipiers soient compatibles, et ce n’est pas simple, poursuit celui qui se définit comme un disciple de Marcelo Bielsa. Il est plus difficile de faire en sorte qu’une équipe entière comprenne le génie de Messi que de concevoir un plan pour une formation composée de joueurs normaux. » Un postulat qui vient faire écho au discours adopté par l’intéressé récemment en conférence de presse. Jorge Sampaoli soufflait alors que la sélection argentine était « beaucoup plus celle de Lionel Messi que la (s)ienne ».

Fatalement, un tel génie du ballon rond ne saurait garder plus longtemps son palmarès vierge de titre suprême. « Messi a un revolver sur la tempe qui s’appelle la Coupe du monde, et s’il ne la gagne pas, il se fait tirer dessus et meurt », estime son sélectionneur, qui peine à imaginer que le Blaugrana, qui a tout gagné avec le Barça, puisse arrêter sa carrière un jour sans avoir soulevé au moins une fois le trophée Jules Rimet. L’Argentine pourtant ne comptera pas parmi les favoris du Mondial 2018 cet été en Russie.

© Wabthomas

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