Depuis la fin officielle du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila à la tête de ce pays, depuis le début de notre lutte noble pour faire partir lui et son système qui terrasse notre pays du pouvoir, jamais les forces vives et politiques de la République démocratique du Congo n’ont été si près du but. Le but, celui pour lequel nous nous battons tous, celui pour lequel des vaillants citoyens de notre pays ont payé cher de leurs vies, celui pour lequel des martyrs comme Etienne Tshisekedi, Rossy Tshimanga et tant d’autres ont payé de leur sang ;

est LA PREMIERE ALTERNANCE DEMOCRATIQUE À LA TÊTE DU PAYS. C’est le départ de Kabila, la fin de l’agonie dont souffre notre pays et ses populations. Le but est de pouvoir amener une nouvelle génération au pouvoir, une nouvelle façon de gouverner, celle de travailler réellement pour l’intérêt seul des Congolais.Ce but-là, nous y sommes presque. Cependant, nous ne saurons être naïfs, comme nous l’avons été depuis le début de cette crise : nos adversaires en face, ceux-là qui s’opposent à la volonté du peuple, ne vont pas nous faciliter la tâche. Ils l’ont déjà démontré. Sous nos yeux, ils ont exclu les plus favoris de nos leaders de cette Présidentielle. Le président Moïse Katumbi, un des grands leaders de notre cause, a été injustement interdit de regagner le pays. Après lui, Joseph Kabila et ses institutions ont systématiquement exclu le président Jean-Pierre Bemba et tant d’autres de processus. Il est clair qu’à ce stade, ce processus est taillé sur mesure pour faire triompher de manière trompeuse le candidat de Kabila. Il est clair que les élections vers lesquelles nous allons ont une fortement chance d’être falsifiées. Néanmoins, comme nous avons toujours fait, depuis le début, nous ne nous laisserons pas faire ! Même s’il est plus que temps que nous nous disons la vérité, en commençant par nous regarder en face : notre peuple en a rale-bol. Cette colère doit être le point de départ et le socle de notre stratégie.Chers amis, nous sommes sur la ligne de front dans notre arme, nous avons qu’une seule balle. Si on touche l’adversaire (la Kabilie) à la tête…nous récupérons la RDC, si nous le ratons…la RDC reste dans le chaos pour les 10 prochaines années. Comprenons que le peuple avec nous, avons gagné la bataille de la transition sans Kabila….le 8 août en désignant son Dauphin, il a capitulé, c’est comme à l’indépendance, c’est à la suite des émeutes du 4 janvier 1959 que la promesse de l’indépendance a été annoncée et nous l’avons obtenue le 30 juin 1960. La seule excuse qui peut sauver Kabila aujourd’hui est le boycott, nous ne la lui offrirons pas ! Il serait préférable d’obtenir l’inclusivité, que tous ceux qui ont été exclus soient réintégrés du processus. Mais nous le savons tous : Kabila ne donne rien sans prendre plus. Depuis les concertations nationales, le Dialogue de la Cité de l’UA ou encore celui de la CENCO, le pouvoir en place à souvent utilisé nos propres revendications contre nous, afin de se pérenniser au pouvoir.Kabila nous a fait certes un cadeau, il se nomme Shadary. Aujourd’hui, malgré les tentacules, ils ne sauront exclure tous des nôtres du processus. Les présidents Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Freddy Matungu et Vital Kamerhe restent nos représentants valables pour cette alternance qui nous prend à présent au nez. Il est plus que temps que nous nous mobilisons. Nous n’avons pas réussi à mobiliser nos populations après les invalidations, mais nous pouvons encore les mobiliser pour contraindre ce pouvoir à organiser des élections libres, inclusives et transpirantes.Nous n’obtiendrons peut-être pas toutes les victoires, nous ne saurons peut-être pas faire revenir tous nos favoris en lice : mais nous pouvons encore nous mettre débout pour obtenir de Kabila la fin de ses manigances. Nous pouvons encore se constituer en véritable remparts contre une victoire impossible d’Emmanuel Shadary : faire face à la machine à voter, choisir un candidat commun, lutter jusqu’au-bout pour la transparence et l’inclusivité, mais tout en allant quoi qu’il arrive au vote le 23 décembre 2018. Car, comme vous le savez, l’entêtement de Kabila a opacifié le processus c’est du pain béni pour l’opposition, ça veut dire que quel que soit le résultat que proclamera la CENI, l’application de l’article 64 sera notre seule arme sûre et légitime pour le freiner. Un seul effort nous est demandé : nous unir pour aller à ces élections qui constitue la seule vraie cartouche dont nous disposons.Ceci comprend le fait que ceux qui sont autour de nos leaders doivent cesser des interventions et discours qui ne va pas dans le sens de les unir. Nous ne pouvons pas pousser nos leaders à des directions qui les opposent et remettent en cause l’avenir de notre pays.

Nous ne pouvons pas entreprendre des démarches, tant dans les médias que dans les coulisses, qui visent à vouloir tirer à tout prix le drap d’un côté. Non, le but n’a jamais été celui de faire triompher un leader ou l’autre. Non ! Nous nous devons d’arrêter tout ça !Nous sommes appelés à travailler ensemble. Notre engagement à gérer le pays ensemble durant le prochain mandat sera cette transition pendant laquelle, nous élaborerons une nouvelle constitution, nous changerons la CENI, la loi électorale…..nous pourrons organiser des vraies élections transparente et jutes en 2023…Pour l’heure, nous n’avons d’autres choix que de nous unir pour un objectif commun.

Laurent griot Et actualite.cd

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