Manchester City doit remonter trois buts à Liverpool en quart de finale retour de la Ligue des champions.

Pour une fois, avoir Pep Guardiola sur le banc n’est pas forcément un atout pour les Citizens dans ce genre de situation. Ses résultats passés démontrent même une tendance à ne pas briller après un échec à l’aller.
C’est un maître tacticien reconnu. Un expert dans l’art de faire jouer ses équipes comme il le souhaite. Un technicien hors pair pour construire des formations qui dominent comme rarement. Pep Guardiola est tout cela. Un entraîneur rare. Que l’on aime ou pas le personnage, il est impossible de ne pas s’incliner devant sa réussite et de louer la manière d’évoluer de ses protégés. Mais il y a un « mais ». Après une désillusion à l’aller, un doute subsiste sur sa capacité à insuffler à son groupe une force apte à renverser une situation mal embarquée lors des matches couperets de la C1.

Alors que Manchester City s’est fait corriger par Liverpool (3-0), le passé ne parle ainsi pas en faveur des joueurs de Pep Guardiola. Leur saison tonitruante en Premier League est bien sûr une raison d’y croire pour les supporters des Citizens. Mais le bilan de Pep Guardiola ne va pas pour une fois dans le bon sens. Ce n’est pas un spécialiste des retournements de situation. Sept fois, le coach catalan a ainsi perdu le match aller en Ligue des champions lors de la phase à élimination directe. Et il n’a réussi à inverser la donne qu’à deux reprises. C’est peu. Presque étonnant étant donné le pedigree du personnage.

Aucune vraie « remontada » à son tableau de chasse

Dans son parcours passé en C1, il n’y a d’ailleurs pas de « remontadas » mémorables. Les deux fois où il a vu ses formations effacer une défaite à l’aller, cela n’avait rien d’une mission impossible avant le retour (défaite 3-1 puis victoire 6-1 avec le Bayern face à Porto en 2014-2015 et défaite 2-1 puis succès 3-1 avec le Barça face à Arsenal en 2010-2011). Les cinq autres fois – comme après la claque reçue au Camp Nou avec le Bayern en 2015 (3-0) -, il n’a pas su trouver la recette pour guider ses hommes à se surpasser pour effacer ce revers.

Les raisons sont bien entendu multiples. Son désir de garder toujours ses principes de jeu coûte que coûte peut en être un. Mais le constat est flagrant. Cela pose question sur la manière de gérer l’adversité par Pep Guardiola. Quand tout se passe bien, le Catalan voit ses formations dérouler leur football. Mais c’est une autre histoire, quand un grain de sable vient enrayer la mécanique guardiolesque. Et qu’il doit ensuite inspirer un vent de folie et de révolte à son groupe. Ou encore revoir sa copie pour y parvenir.
Dans un contexte plus compliqué, Pep Guardiola n’est en fait pas encore parvenu à démontrer une aptitude de meneur d’hommes apte à guider ses joueurs pour renverser des montagnes. Il manque encore à son parcours un retournement à couper le souffle qui marquera l’histoire de la Ligue des champions. Avant de retrouver Liverpool, c’est l’une des zones d’ombre. Car si Manchester City a la qualité intrinsèque pour renverser la situation, ce sera aussi et peut-être surtout une question de cœur, de mentalité. Et encore un peu plus après l’autre claque reçue en Premier League lors du derby face à United ce weekend (3-2). Dominé tactiquement à l’aller par Jürgen Klopp, Guardiola passe donc un test. A lui de trouver les mots pour insuffler la foi nécessaire à ses protégés pour créer cet exploit qui semble improbable.

© Wab-infos

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