Le Rassemblement de l’opposition s’est dit vendredi « offusqué » par la position de l’Union africaine qui a pris acte, la veille, de l’impossibilité d’organiser les élections cette année en RDC. Une « avancée » note-t-on du côté du camp du président Joseph Kabila.

« C’est la victoire de la vérité sur les manipulations orchestrées par des officines de l’opposition et de certains médias à l’étranger. » Au bout du fil, Michael Sakombi, conseiller diplomatique et politique du chef de la diplomatie congolaise, ne cache pas sa satisfaction. Le fruit, selon lui, des tournées entamées par Léonard She Okitundu dès sa nomination. « Il s’est rendu dans la moitié des pays du continent au moins, pour expliquer la situation politique réelle en RDC et transmettre aux chefs d’État africains des messages de la part leur homologue congolais Joseph Kabila », poursuit ce proche collaborateur du vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères.
Élections impossibles en 2017, selon l’UA

La stratégie semble avoir payé. Réuni à Addis-Abeba le 23 août pour examiner la situation en RDC, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a rendu publiques le 31 août les conclusions de sa 712è réunion. Des prises de position qui soutiennent la démarche du régime de Joseph Kabila dont le second mandat constitutionnel a pris fin théoriquement en décembre 2016.

L’accord de la Saint-Sylvestre avait accordé un sursis d’une année au chef de l’État, le temps d’organiser l’élection de son successeur. Mais cette échéance de décembre 2017 paraît désormais hypothétique. L’UA dit apporter son soutien à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a déjà enrôlé « près de 98 % d’électeurs éligibles ». Et l’exhorte, « en concertation avec le CNSA et le gouvernement, à évaluer objectivement l’ensemble du processus électoral afin de procéder à la publication, dans les meilleurs délais, du calendrier électoral. » « Cette publication n’est désormais que question de jours », a soufflé à Jeune Afrique une source proche de la Ceni.

Quant aux délais à tenir pour ces élections à venir, l’UA s’aligne derrière les décisions prises le 20 août par les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), lesquelles avaient « relevé un certain nombre de défis qui ont rendu irréaliste » la tenue des scrutins en décembre 2017. « Il s’agit à la fois des contraintes sécuritaires – cas du Kasaï entre autres – et législatives : la loi sur la CNSA mais surtout celle relative à la répartition des sièges qui ne pourra être votée qu’après la consolidation du fichier électoral », argumente Michael Sakombi. « C’est une avancée dans la compréhension par l’UA de la situation réelle en RDC », se réjouit-il.

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