DANS LA TOURMENTE – Mis en cause dans l’utilisation de données de millions d’utilisateurs à leur insu, le réseau social aux deux milliards d’usagers fait face à une campagne de désabonnements et à une chute en Bourse. Ce mercredi, le cofondateur WhatsApp, Brian Acton, a rejoint le mouvement, appelant à supprimer Facebook.

Matthieu Delacharlery Facebook doit affronter l’une des pires crises de son histoire. Depuis ce week-end et les révélations fracassantes sur l’affaire Cambridge Analytica, le hashtag #deletefacebook (en français, « supprimer Facebook ») se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, le cofondateur de l’application de messagerie WhatsApp, Brian Acton, a rejoint le mouvement appelant à lui aussi à quitter le réseau social numéro un.
Dans un tweet publié mardi 20 mars, il écrit : « Il est temps », suivi du fameux #deletefacebook. Peu de temps après, Brian Acton, fervent défenseur de la confidentialité et du chiffrement, a mis sa menace à exécution : son profil n’est désormais plus actif . Le symbole est fort. Pour rappel, le patron américain de 46 ans est devenu milliardaire grâce à Facebook, qui a racheté WhatsApp en 2014 pour quelque 19 milliards de dollars, dont 3 milliards directement dans la poche d’Acton.

Cambridge Analytica plonge Facebook dans la crise

Quatre jours après l’éclatement de l’affaire, la pression continue en tout cas de monter pour Facebook aux Etats-Unis comme en Europe, où parlementaires et instances de régulation veulent comprendre pourquoi Cambridge Analytica a eu accès à ces données et pourquoi le réseau social n’en a pas informé ses utilisateurs. Cette entreprise anglaise, spécialisée dans l’analyse de données en ligne et dont Steve Bannon , ex-conseiller de Donald Trump et figure de l’extrême droite américaine, a été l’une des chevilles ouvrières, est accusée d’avoir siphonné les informations personnelles d’au moins 50 millions d’utilisateurs de Facebook , à leur insu, dans le but supposé de peser sur le résultat de la dernière élection présidentielle américaine.

Peu de temps après sa création, en 2014, la société avait fait appel à un chercheur de l’université britannique de Cambridge pour se développer dans les études d’opinion. Sous couvert de mener des recherches universitaires sur les comportements électoraux, celui-ci avait mis au point une application proposant à des membres de Facebook inscrits sur les listes électorales américaines de remplir un questionnaire contre une modeste rétribution.

© Wab-infos avec M. France

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