Dans un rapport publié en août 2017, des chercheurs ont présenté plus de 300 nouvelles espèces animales et végétales.

Dans un rapport du WWF Brésil et de l’Institut Mamiraua rendu public le 30 août 2017 à Sao Paulo (Brésil), des chercheurs présentent 381 nouvelles espèces de plantes et d’animaux qui ont été identifiées en Amazonie entre janvier 2014 et décembre 2015. La liste inclut 216 plantes, 93 poissons, 32 amphibiens, 19 reptiles, un oiseau et 20 mammifères dont deux fossiles, précise ce rapport, qui estime qu’une nouvelle espèce est découverte tous les deux jours en Amazonie, vaste étendue de jungle répartie entre neuf pays d’Amérique du Sud.

Primates de l’espèce Calicebus miltoni présentés dans le rapport. © ADRIANO GAMBARINI / WWF BRAZIL / AFP

Des espèces nouvellement découvertes et déjà menacées

Selon le WWF, bien que les découvertes ont été plus nombreuses ces dernières années grâce à des investissements plus importants, la tendance a brutalement freiné menaçant les futures recherches. « Nous sommes en train d’arriver au niveau de ressources que nous avions il y a 20 ans et cela va se refléter dans nos prochains rapports« , a regretté Ricardo Mello, coordinateur du programme Amazonie à WWF. Celui-ci est la troisième actualisation de la liste qui recense plus de 2.000 nouvelles espèces répertoriées depuis 17 ans.

Maratecoara gesmonei est une nouvelle espèce de poisson. © DALTON NIELSEN / WWF BRAZIL / AFP

Outre la diminution des ressources, la découverte de nouvelles espèces risque de devenir de plus en plus difficile en raison des menaces qui pèsent sur ces dernières : « Toutes les espèces sont situées dans des zones où l’être humain est en train de dégrader l’Amazonie » et cela « menace la survie des espèces avant même qu’elles soient découvertes« , déplore Ricardo Mello.

 Inia araguaiaensis est une nouvelle espèce de cétacé. © GABRIEL MELO SANTOS / WWF BRAZIL / AFP

Des parcelles de la forêt amazonienne récemment ouvertes à l’exploitation minière

Et cette tendance n’est pas prête de s’inverser : fin Aout, l’ouverture à l’exploitation minière d’une gigantesque surface de forêt amazonienne de la taille du Danemark a déclenché des protestations au Brésil. Le décret présidentiel du mercredi 23 août 2017 a mis fin au statut de réserve d’une zone de près de quatre millions d’hectares de forêt situés entre les États du Para et Amapa (nord). Les écologistes ont accusé le président Temer de brader l’Amazonie et de mettre en péril sa biodiversité.

@Ricoeur-Suave

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