Comme l’accord politique passé entre différentes forces politiques du pays le prévoyait, le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo a démissionné lundi pour permettre la nomination d’un chef de gouvernement issu de l’opposition.

En quittant ainsi son poste, il permet au récent accord passé entre différentes forces politiques du pays surle report à 2018 de la prochaine présidentielle en République démocratique du Congo d’être respecté.

« J’ai déposé ma démission »

« J’ai déposé ma démission du Premier ministre ainsi que des membres de mon gouvernement pour répondre à l’esprit et à la lettre de l’accord passé le mois dernier avec une frange minoritaire de l’opposition », a déclaré Augustin Matata Ponyo à la sortie d’une audience avec le président Joseph Kabila.

Cet accord est destiné à débloquer la situation en RD Congo. Car le pays traverse une profonde crise politique depuis la réélection du président Kabila en 2011 au terme d’un scrutin contesté. La crise a encore été aggravée par le report de la présidentielle qui devait initialement se tenir avant la fin 2016. Le mandat du président Kabila, au pouvoir depuis 2001, expire le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter.

Mais le pouvoir et une minorité de l’opposition ont conclu le 18 octobre un accord prévoyant le report à avril 2018 de la présidentielle, qui devait se tenir avant la fin de 2016, et la formation d’un gouvernement d’unité nationale dirigé par un membre de l’opposition.

Joseph Kabila prendra la parole mardi

Augustin Matata Ponyo a dressé un bilan positif de son action à la tête du gouvernement, quatre ans et demi après sa prise de fonction : « Le travail que nous avons abattu est très appréciable. Du point de vu macro-économique nous avons enregistré des performances inédites en termes de stabilité de taux de change même si au cours des derniers mois il y a eu des soubresauts liés notamment à la crise internationale. »

Le président Kabila s’adressera à la nation mardi devant le congrès, a déclaré pour sa part Aubin Minaku, chef de la majorité et président de l’Assemblée nationale. Un communiqué de la présidence de la République lu à la radio-télévision nationale a précisé que l’adresse du chef de l’État portera sur l’état de la nation.

Lors de sa visite à Kinshasa samedi, une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU avait exhorté les acteurs congolais à œuvrer pour une transition pacifique en vue d’élections apaisées.

 

Jeune Afrique

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