Au mois d’août dernier, la devise américaine s’était stabilisée à 1550 Francs Congolais pour un dollar américain.  Ce, pratiquement durant près de deux mois.

Excédés par la valse des étiquettes aux allures effrénées,  mentionnant le taux de change quotidien, les Kinois avaient trouvé là, quoique n’étant pas totalement convaincus, un motif de satisfaction. Et surtout que le premier ministre Tshibala, arrivé aux affaires en mai 2017, avait promis de ramener le taux de change à 1000 FC le dollar.

Début novembre, la devise américaine semble reprendre son cycle infernal. Le taux de change varie à nouveau au quotidien, si bien que le dollar s’est échangé hier jeudi à 1592 FC. Ceci suppose que jusque fin novembre, le taux va franchir la barre de 2000 FC. La question que les Kinois se posent est celle de savoir d’où était venue l’éphémère embellie et qu’est-ce qui a fait que le dollar reprenne encore sa folie.

Le principe  économique selon lequel les mêmes causes produisent les mêmes effets demeure valable. Un des facteurs de déstabilisation de la monnaie, le recours à la planche à billets, va de nouveau engendrer la dépréciation rapide du FC.  Ceci veut dire que, pareil à un passé relativement récent, le taux de change est de nouveau soumis à la variation au quotidien. Comme conséquence immédiate, le tissu social se trouve davantage déchiré pendant que la misère du peuple s’accroit de plus belle.

Jamais le dollar n’a connu pareille ascendance dans la vie économique des Congolais. L’une des raisons est que l’économie congolaise est fortement dollarisée. Les transactions se font  principalement en monnaie américaine alors que l’économie congolaise est extravertie.

La misère accrue de la population n’épargne personne. Elle pourra, à la longue, si l’on n’y prend garde, déclencher un sentiment de révolte collectif qui va prêter le flanc à une insurrection populaire et sans pitié pour le pouvoir. On s’amuse aujourd’hui à faire souffrir le peuple apparemment inoffensif en ignorant que demain, la même victime sera capable de faire entendre sa voix et sanctionner les bourreaux d’aujourd’hui.


© La Tempete via Wab Infos

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