Des informations au sujet d’une éventuelle entrée des armées étrangères dans l’Est de la RDC pour faire face aux groupes armés alimentent la toile au pays. Dans le grand Nord-Kivu, cette question ne fait pas l’unanimité.
Certains députés tant provinciaux que nationaux élus principalement dans les villes de Butembo et Beni s’opposent à cette démarche au cas où ladite information s’avérait vraie.

« L’histoire politique de deux dernières décennie de la RDC a été marquée par plusieurs événements malheureux. Une succession des guerres dites de libération ont été précédées par des coups d’Etats dans les pays voisins de la RDC et les éléments des armés des régimes déchus se sont déversés sur le sol congolais, dévenus successivement les ADF (Ouganda), les FDLR (Rwanda) voire les FNL (Burundi) » a, dans un point de presse tenue le dimanche 27 Octobre, Tembos yotama, député national élu dans la ville de Butembo.

Dans la chefferie de Watalinga (Beni-territoire), des habitants souhaitent voir l’armée congolaise menée seule, les opérations de traque contre les rebelles ADF qui, depuis plus de 5 ans commettent les exactions à l’endroit des civils.

Du côté des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) l’on n’affirme pas la rumeur annonçant, les opérations militaires conjointes avec l’Ouganda, le Rwanda voire le Burundi.

« Dans l’Est du pays, dans le Mayangose (Beni) nous menons toujours des opérations de façon autonome et de souveraineté« , avait déclaré à Goma Richard Kasonga, porte-parole des FARDC.

Il sied de rappeler par ailleurs que le baromètre sécuritaire du Nord-Kivu a, dans son rapport publié en Août dernier, affirmé avoir recensé 130 groupes armés qui insécurisent la partie Est de la République Démocratique du Congo.

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