Le gouvernement de Abdalla Hamdok met en place une commission chargée d’enquêter sur les répressions meurtrières de manifestants intervenues cette année lors de « sit-in » à Khartoum et dans d’autres localités du Soudan.

La commission devra éclaircir les circonstances dans lesquelles plusieurs manifestants ont été tués, violés ou jetés dans le Nil, lors des protestations devant le ministère de la défense à Khartoum, siège de la junte qui a pris le contrôle du pays après la chute de El Béchir.

Mise en place dimanche, elle disposera de larges pouvoirs pour citer des témoins, y compris des fonctionnaires, et aura accès aux documents officiels, aux rapports des forces de sécurité et aux dossiers médicaux.

La nouvelle structure, sera chargée d’identifier les responsables de la répression ainsi que d’établir le nombre de morts, de blessés et de disparus et les pertes financières subies par les personnes touchées.

Selon des médecins pros-démocratie, près de 130 personnes ont été tuées lors du raid et des violences des 3 et 30 juin. Les militaires qui contestent ces chiffres ont reconnu 87 décès.

Plusieurs autres auraient trouvé la mort dans un raid le 30 juin dernier dans la capitale et d’autres villes du pays.

La commission est censée achever ses travaux en trois mois et peut bénéficier d’un délai supplémentaire d’un mois si elle le souhaite.

Elle peut également demander l’assistance technique de l’Union Africaine, qui a joué un rôle de premier plan dans la transition du Soudan.

La justice soudanaise avait déjà affirmé qu’au moins huit officiers militaires seront poursuivis en justice pour des crimes contre l’humanité après la mort de manifestants , le 3 juin dernier.

Avec BBC

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