La République démocratique du Congo promet une série de mesures de rétorsion contre l’Union européenne en réaction aux sanctions infligées à quelques personnalités civiles et militaires congolaises. La première de ces mesures est que Kinshasa appelle instamment le Conseil européen à procéder impérativement, dans les 48 heures, au rappel de son chef de mission en République démocratique du Congo.

Le chef de mission de la délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo, Ouvry Bart, est prié de quitter le territoire congolais sous 48 heures. C’est la première mesure annoncée, le jeudi 27 décembre sous le coup de 17h00, par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC, Léonard She Okitundu, devant les diplomates de l’Union européen y compris le concerné lui-même, le chef de la délégation de l’UE.

« Ne pouvant plus demeurer inerte, le gouvernement a arrêté une série de mesures qui seront annoncées au fur et à mesure. D’ores et déjà, la première mesure touche le chef de mission de l’UE en République démocratique conformément à l’article 9 point 1 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Le gouvernement de la République démocratique du Congo invite instamment le Conseil européen à procéder impérativement, dans les 48 heures, au rappel de son chef de mission en RDC », a dit She Okitundu, s’adressant aux diplomates accrédités à Kinshasa.

Pour le ministre congolais des Affaires étrangères, « cette mesure, d’une part, sanctionne le comportement répréhensible de l’intéressé et, d’autre part, s’inscrit dans le cadre de la réciprocité pré mentionnée ».

Profitant de cette opportunité, She Okitundu a rappelé le Corps diplomatique accrédité en RDC à « l’observance scrupuleuse des prescrits pertinents de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques ».

Avant de prononcer cette mesure de sanction contre l’Union européenne, le ministre congolais des Affaires étrangères a rappelé tous ses avertissements adressés à Bruxelles pour lever les mesures de sanctions arrêtées depuis 2018 contre les personnalités civiles et militaires coupables de violation des droits de l’homme et de persécution du processus démocratique en RDC.

« Dans ma dernière communication au Corps diplomatique, j’ai adressé un ultimatum rappel au Conseil européen, au nom du gouvernement de la République, pour la reconsidération de ces sanctions, de préférence antérieurement au déroulement des élections. Cette démarche de dernière chance s’est en définitive avérée vaine. À cette occasion, j’ai prévenu le Conseil européen qu’au cas où il ne faisait pas droit à la réclamation du gouvernement de la république, celui-ci se réserverait son droit souverain d’user du principe de réciprocité régissant les relations internationales pour, en désespoir de cause, recourir à des mesures de rétorsion », a rappelé She Okitundu.

Avec La prospérité

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