Coups de tonnere à la Commission électorale et les autorités congolaises par rapport à leur refus d’accepter une aide extèrieure pour les prochaines élections en RDC. “ Nous sommes aujourd’hui à moins de quatre mois des élections en République démocratique du Congo. Les Etats-Unis se félicitent du fait que le président Kabila ne briguera pas de troisième mandat. Toutefois, le fait que le gouvernement congolais refuse l’aide de la MONUSCO ne peut qu’éveiller des soupçons“, affirme le département d’Etat américain.

La RDC se montre solitaire qu’elle n’accepterait aucune aide internationale pour l’organisation de ces élections. Cependant, à Kinshasa, des signaux inquiétants se multiplient et remettent en cause la crédibilité tant de la Commission électorale que celle du pouvoir congolais. En effet, la Commission électorale est au centre des critiques appuyées tant des opposants que des associations de la Société civile et de l’Eglise catholique. La semaine dernière, elle s’est retrouvée de nouveau au coeur des critiques en invalidant des candidats de l’opposition, mais aussi en acceptant la candidature d’un homme politique pourtant condamné pour viol dans l’est du pays.
Plusieurs candidats majeurs de l’opposition a tous le coups ont été systématiquement écartés de la présidentielle. Après Moïse Katumbi, qui a été interdit de regagner le pays, l’opposant Jean-Pierre Bemba a vu sa candidature être invalidée par la CENI. Plusieurs autres candidats dont l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito ont été écartés, à la suite des procédures douteuses. Félix Tshisekedi, candidat de l’UDPS, serait également dans les viseurs d’une invalidation.
Il y a également la question de la machine à voter. Toutes les parties, excepté le pouvoir congolais, dénoncent son utilisation au prochain scrutin. En 2017, des enregistrements audios d’une réunion de la majorité au pouvoir avaient été diffusés dans la presse, où on pouvait écouter le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, se féliciter que l’utilisation de la machine facilitera la victoire du candidat du pouvoir. Les Etats-Unis, la France, ou même l’ONU ont tour à tour dénoncé ces machines, alors que la CENI continue de faire la sourde oreille.
Pour les Etats-Unis, l’aide logiquement de la MONUSCO pourait permettre qu’il ait une transparence aux prochaines élections. “Cette aide logistique permettrait de faire des élections libres, équitables une réalité “, estime le département d’Etat américain toujours dans la même vidéo. “ Nous demandons au gouverneur de la RDC de choisir l’aide de la MONUSCO, choisissez des élections libres, équitables et crédibles le 23 décembre. Choisissez une transition pacifique du pouvoir en janvier 2019 “, appelle-t-il.

Laurent griot et politico.cd

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