Une nouvelle fois, le régime du président Joseph Kabila, hors mandat depuis deux ans, a organisé des violences pour empêcher les Congolais qui le voulaient d’accueillir le candidat à la Présidence de la coalition d’opposition Lamuka, Martin Fayulu. Cette fois, mardi, c’est Lubumbashi qui a connu les violences policières et celles de la Garde républicaine (garde prétorienne de Joseph Kabila), les gaz lacrymogènes et, selon plusieurs témoins, des tirs à balles réelles. Martin Fayulu a dû se replier dans son véhicule, et se coucher pendant près de deux heures, pour échapper aux tirs.

Cette agression préméditée survient après les tentatives du régime de priver le candidat d’opposition de ses moyens de déplacement (3 avions et 5 hélicoptères pris en leasing sont empêchés de voler sous divers prétextes). Elle survient après que Martin Fayulu a été empêché de se rendre à Kindu, dimanche, et que ses partisans, venus l’attendre, ont été la cible de violences policières qui ont fait des blessés et d’importants dégâts matériels contre des locaux de partis d’opposition.
Elle survient à deux semaines de la présidentielle du 23 décembre et alors que des foules énormes sont venues accueillir le candidat d’opposition à Kisangani, samedi, et Bukavu, lundi, bien que ces régions ne soient pas ses fiefs électoraux et alors que le « dauphin » du président Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, bénéficie – illégalement – de la force publique, du matériel et du personnel de l’Etat pour faire campagne.

Mais s’il a les moyens de distribuer les billets à ceux qui viennent à ses meetings, le candidat officiel est privé de la ferveur populaire qui accompagne le courageux Martin Fayulu partout où il arrive à se rendre malgré les entraves officielles et bien qu’il n’ait rien à distribuer. Il faut saluer ici la bravoure des Congolais qui, malgré le danger de soutenir l’opposant, vont par milliers à chacun de ses rendez-vous parce qu’il est celui qui suscite leur espoir d’une vie enfin meilleure.

Cette nouvelle agression contre Fayulu est la preuve éclatante de l’incapacité du régime à se rendre populaire, après 18 ans au pouvoir, et à faire gagner le candidat « de la continuité » même en tripotant la balance. C’est un ineffaçable aveu de défaite.

Avec La Libre

Si vous avez aimé cet article, n'hesitez pas à le partager sur les reseaux sociaux!!!