Un porte-parole du président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, a suggéré vendredi que Jean-Pierre Bemba pourrait être candidat à la présidence après que l’ex-chef de guerre ait annoncé qu’il reviendrait au pays en décembre.

Jean-Pierre Bemba « pourrait tomber sous le coup de l’article 10 de la loi électorale » déclarant inéligibles ceux qui ont des condamnations pour corruption « , a déclaré à l’AFP Alain Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle.

Atundu a dit qu’il espérait que Bemba s’engagerait « solennellement » à ne pas courir « s’il est jugé inéligible en vertu de la loi électorale ».
La Cour pénale internationale (CPI) a annulé en appel un premier mandat de 18 ans pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour Bemba, un ancien vice-président, estimant qu’il ne pouvait être tenu responsable des crimes commis par ses troupes.
Mais en mars 2017, il a également été reconnu coupable d’avoir soudoyé des témoins. Plus tôt ce mois-ci, la CPI a insisté pour qu’on lui accorde un mandat de cinq ans, mais aucune date n’a été fixée pour un verdict.

Cette semaine, Bemba a annoncé qu’il arriverait à Kinshasa, la capitale, le 1er août, après que son parti, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), ait annoncé qu’il allait déposer sa candidature à l’élection présidentielle.
Bemba, un ancien sénateur de la RDC, est actuellement en Belgique et doit donner à la CPI des détails sur ses allers-retours quand cela est nécessaire.
Le gouvernement lui a récemment accordé un passeport diplomatique.
Kabila, qui a gouverné le pays depuis 2001, a refusé de préciser s’il cherchera un nouveau mandat dans les élections cruciales du 23 décembre.

Des dizaines de personnes ont été tuées dans les manifestations depuis la fin de l’année 2016, lorsque Kabila devait quitter ses fonctions à la fin de son second mandat, techniquement le dernier permis en vertu de la constitution.
Le 8 Août est la date limite pour les dépôts des candidatures.

La RDC, pays riche en minerais mais l’un des pays les plus instables d’Afrique, n’a jamais connu de transition pacifique depuis son indépendance de la Belgique en 1960 – et certains experts craignent que les élections de décembre déclenchent un conflit sanglant.

Wab-infos

Si vous avez aimé cet article, n'hesitez pas à le partager sur les reseaux sociaux!!!