Alors qu’il se voyait à la tête de la RD Congo, Martin Fayulu se retrouve dans la position inconfortable du mauvais perdant. Il conteste la confirmation de Félix Tshisekedi, en tant que président mais apparaît de plus en plus isolé, dans son combat.

On connaissait la solitude du pouvoir. Martin Fayulu expérimente un tout autre genre d’isolement. Mais celui qui estime être le vrai gagnant de l’élection refuse de s’avouer vaincu.

« Je ne laisserai pas faire, nous explique Martin Fayulu, l’opposant et candidat perdant à la présidentielle. Je ne cèderai pas. J’ai demandé au peuple congolais de ne pas reconnaître la décision de la cour constitutionnelle et j’ai demandé à la commununauté internationale de ne pas considérer ces résultats comme des résultats normaux. »

Les soutiens extérieurs prennent leurs distances

Mais la communauté internationale est aux abonnés absente. La délégation de l’Union africaine qui devait arriver ce lundi ne viendra pas.

Même la France, qui s’est montrée si dure au lendemain de la proclamation des résultats, a pris acte de l’élection de son rival ce lundi 21 janvier.

Alors lui mise sur ce qui lui reste : ses partisans. Il peaufine le discours qu’il doit prononcer devant eux dans l’après-midi.

« C’est les intérêts du peuple qui sont jeu et non les intérêts partisans, nous devons tout faire que la victoire ne leur soit pas volée », clame Martin Fayulu.

Quelques minutes plus tard, il reçoit un coup de téléphone d’un de ses militants qui prépare le meeting.

« Le matériel qu’on était en train de monter avec mon équipe, qui était loué, est en train d’être saisi. » dit son collaborateur via le haut-parleur du téléphone. Et d’ajouter : »la police est entré dans les locaux du MLC et est entrain de saisir les instruments et les personnes qui y travaillent. »

Interdiction de meeting ?
Effectivement au siège du MLC des centaines de policiers se déploient. Le blocage va durer toute la matinée.

Une situation confirmée par les partisans de Fayulu, présents sur place.
« On est venu répondre à l’invitation de notre président et on nous a empêchés. Ils sont venus dès ce matin comme si il y avait une guerre. Nous nous voulons juste écouter notre président. »

Martin Fayulu ne viendra finalement pas… En fin d’après-midi des heurts ont d’abord éclaté entre partisans de Félix Tsishekedi et des militants de Lamuka qui s’en sont ensuite pris à un bâtiment de l’UNC, le parti de Vital Kamerhe, bras droit du nouveau président congolais.

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